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Pourquoi les victimes ne parlent-elles pas ?

par Laurent | 5 janvier 2020 | Ressources - Comprendre

Quelques chiffres

L’enquête Ipsos pour Mémoire Traumatique et Victimologie de 2019 a mis en valeur les principaux obstacles à la prise de parole des victimes :

Violences sexuelles subies dans l'enfance : la difficulté à en parler. Près de 4 victimes sur 10 rapportent des épisodes d'amnésie ; ces épisodes ont duré plus de 20 ans pour un tiers d'entre elles. 69 % des victimes parlent des violences sexuelles subies ; mais elles mettent plus de 12 ans en moyenne pour en parler. Seules 8 % des victimes qui ont parlé des violences ont été protégées ; l'agresseur n'est éloigné de la victime que dans 6 % des cas. Dans 1 cas sur 5 c'est sous l'influence directe de l'agresseur que celles qui n'ont pas parlé ont gardé le silence. Les conséquences psychotraumatiques des violences, la loi du silence, l'absence de protection et la proximité avec l'agresseur concourent à empêcher la dénonciation des violences et la prise en charge des victimes.

 

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